Communiqué - Le Collectif Gabon2025 accuse le président de la transition d'avoir modifié la constitution après le référendum
Le président de la transition Oligui Nguema a trahi et violé la constitution en modifiant secrètement le texte entre le référendum et sa publication au journal officiel
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Libreville, 5 janvier 2025 — Le Collectif Gabon 2025 alerte la communauté nationale et internationale sur une atteinte d’une gravité sans précédent aux principes démocratiques et à la souveraineté populaire au Gabon. Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a modifié, à huis clos, le texte de la Constitution adoptée par référendum le 16 novembre 2024, avant sa publication officielle au Journal Officiel.
Une trahison de la volonté populaire
Le 4 décembre 2024, dans son discours post-référendum, le président Oligui Nguema avait déclaré : « Cette nouvelle Constitution marque une étape concluante dans notre processus de Transition. Elle pose les fondements d’un État plus juste, plus équitable. »
Pourtant, cette promesse de transparence a été gravement reniée, s’ajoutant aux nombreux témoignages de tortures rapportés dans le pays ces dernières semaines. Le texte finalement publié au Journal Officiel diffère du texte initial soumis au référendum, portant ainsi atteinte à la volonté populaire.
Le Collectif Gabon 2025 a découvert ces modifications en comparant scrupuleusement la version adoptée par référendum avec celle publiée au Journal Officiel. Un rapport détaillé a été établi et rendu public sur le site www.gabon2025.com, fournissant le détail des passages altérés, accompagnés des deux versions du texte pour consultation.
Parmi les modifications non consultées
- Article 28 : Suppression de devoirs citoyens fondamentaux pour la protection des biens publics.
- Article 46 : Élargissement des pouvoirs de l’intérimaire présidentiel, créant un fort risque d’abus de pouvoir.
- Article 93 : Réduction du contrôle parlementaire sur la ratification des accords internationaux.
- Article 164 : Simplification des procédures de révision constitutionnelle, fragilisant le principe de séparation des pouvoirs.
- Article 168 : Affaiblissement des mécanismes de contrôle institutionnel, laissant libre champ à d’éventuelles dérives autoritaires.
Un acte inédit sur la scène internationale
Jamais dans l’histoire une Constitution adoptée par référendum n’avait été réécrite avant sa promulgation. Ces modifications portent gravement atteinte à la légitimité des institutions.
Cette révision secrète et unilatérale du texte constitutionnel heurte les fondements mêmes de la démocratie.
Jamais auparavant une Constitution adoptée par référendum n’avait été ainsi amendée à l’insu des citoyens, avant même sa promulgation officielle.
Le Gabon se retrouve aujourd’hui au bord d’une instabilité institutionnelle dangereuse, qui menace non seulement le fonctionnement de l’État, mais aussi la crédibilité du pays sur la scène internationale.
Appel à la mobilisation Nationale et Internationale
Face à cette situation alarmante, le Collectif Gabon 2025 appelle :
- La communauté internationale — notamment l’Union africaine, les Nations Unies et les ONG internationales — à condamner fermement ces actes contraires aux principes démocratiques et à faire pression sur le régime de Transition pour rétablir le texte référendaire initial.
- Les ambassades étrangères au Gabon — à manifester leur soutien au peuple gabonais et à exiger le respect de l’État de droit.
- Les citoyens gabonais et africains — à demeurer mobilisés et vigilants, en exerçant leur droit à l’information, pour défendre la souveraineté populaire et prévenir toute dérive autoritaire.
Un avenir démocratique menacé
Sans rectification immédiate, ces modifications risquent de provoquer une défiance durable envers les institutions et de fragiliser le tissu politique. L’histoire récente montre que la dégradation des principes démocratiques peut conduire à des troubles majeurs et à une perte de confiance irréversible dans l’appareil étatique.
Le Collectif Gabon 2025 exhorte l’opinion publique Nationale et Internationale à redoubler de vigilance et à soutenir la population gabonaise dans sa quête de transparence, de justice et de respect des droits fondamentaux.
Le Collectif Gabon 2025 étudie actuellement les différents scénarios de recours possibles et n’exclut pas d’engager lui-même une action pour défendre la volonté populaire et préserver l’État de droit au Gabon.
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