Énergie au Gabon : le général Oligui a-t-il gaspillé 3 millions de $ par mois pour des bateaux inutiles ?
Une énergie à 3 millions $ la promesse mensuelle, mais zéro watt au compteurLe silence assourdissant du Ministère de l’Énergie montre l’impuissance de l’État face à un contrat que le pays ne pourra peut-être jamais rompre sans lourdes pénalités. 3 millions $ par mois et aucune électricité fournie. Une situation catastrophique. #Gabon #Énergie pic.twitter.com/gmCeauWihQ
— Moi MAKAYA (@Moi_Makaya) December 3, 2024
Brice Oligui Nguema, autoproclamé gestionnaire suprême d’une transition chaotique, vient d’offrir aux Gabonais un nouveau feuilleton politico-énergétique digne d’un mauvais film à petit budget. Alors que le contrat avec Karpowership (KPS) continue de saigner les caisses de l’État à hauteur de 3 millions de dollars chaque mois, il semble que personne au sommet de l'État ne sache où se trouve l’interrupteur pour allumer la lumière.
Pire encore, ces coûteux bateaux générateurs d’électricité restent désespérément à quai, attendant que quelqu’un commande du fioul, mission que la SEEG (Société d'Énergie et d'Eau du Gabon) n’a toujours pas jugée urgente. Résultat ? Les Gabonais contemplent leur énième impasse énergétique avec un mélange d’indignation et de résignation.
Oligui et son ministre de l’énergie, véritables virtuoses de la procrastination, tentent tant bien que mal de sauver la face. Ils suspendent les travaux de branchement de KPS, arguant que « cela ne valide pas le contrat ». Une belle excuse pour masquer une incompétence criante.
Diplomatie ou chantage : quand la Turquie met les pieds dans le plat
Le 27 novembre dernier, lors d'une réunion à la présidence, l'ambassadeur de Turquie n’a pas mâché ses mots. Face à cette gestion qualifiée de "catastrophique", il a agité la menace de conséquences diplomatiques. Mais au lieu de répondre par des arguments solides, Oligui et sa clique ont préféré offrir le spectacle d’un pouvoir désorganisé, incapable de naviguer entre les intérêts nationaux et les obligations internationales.Les tensions diplomatiques naissantes entre la #Turquie et le #Gabon révèlent l’amateurisme et l’incompétence du CTRI dans la gestion des affaires de l’État. C’est un aveu cinglant d’un gouvernement de transition incapable de gérer ses partenaires. https://t.co/4mQJmZkuZG
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La vérité est simple : Brice Oligui s’est jeté tête baissée dans un contrat dont il ignorait vraisemblablement toutes les implications, piégeant le pays dans un gouffre financier dont il sera difficile de sortir sans payer de lourdes pénalités. Entretemps, KPS joue les maîtres du jeu, confortablement installé dans son rôle de victime incomprise.
Un amateurisme qui flirte avec l’irresponsabilité
Comment expliquer une telle obstination à poursuivre une voie aussi bancale ? KPS assure que sa technologie surpasse celle d’AGREKKO, une autre entreprise concurrente, mais rien ne justifie le flou et l’opacité qui entourent ce dossier.
Oligui, qui avait promis transparence et gouvernance responsable lors de son coup d’État, semble avoir perdu son script en chemin.
Le silence du ministère de l’énergie et l’absence de décision concrète montrent une chose : cet État dirigé par Oligui est plus proche d’un bateau à la dérive que d’un gouvernement efficace. Et pendant que le pays coule, la facture énergétique, elle, ne cesse de grimper.
Le silence assourdissant du Ministère de l’Énergie montre l’impuissance de l’État face à un contrat que le pays ne pourra peut-être jamais rompre sans lourdes pénalités. 3 millions $ par mois et aucune électricité fournie. Une situation catastrophique. #Gabon #Énergie pic.twitter.com/1tjXxI6Oex
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