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Article: Référendum 2024 : des dépenses colossales, un financement plus qu'opaque

Gabon 2025
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Référendum 2024 : des dépenses colossales, un financement plus qu'opaque

Référendum 2024 : un budget opaque qui interroge

Un document interne de Gab’Oil, signé par Landry Bongo Ondimba, révèle un budget de 46,2 millions de Francs CFA dédié au référendum constitutionnel de 2024. Ce chiffre interroge mais il soulève également une question majeure : quel a été le coût réel de cette élection ? Qui sont les autres contributeurs financiers ? Où cet argent a-t-il été dépensé, et au bénéfice de qui ? A-t-il contribué à des pratiques clientélistes ? Des questions d’autant plus troublantes que ce montant semble totalement absent du budget officiel communiqué aux Gabonais.

L’analyse de ce document montre des lignes budgétaires couvrant la logistique, la propagande ou encore l’hébergement, mais sans explication précise. À cela s’ajoute une opacité inquiétante, traduisant un mépris manifeste envers les citoyens. Comme si les responsables disaient implicitement : « Nous n’avons même plus besoin de nous justifier. »

Les Bongo toujours dans les rouages : l’ironie du système Oligui

La signature de Landry Bongo Ondimba n’est pas anodine. Elle illustre une continuité flagrante : celle d’une dynastie qui, malgré les promesses de rupture faites après la transition, reste solidement ancrée dans les hautes sphères de gestion. Ce paradoxe soulève une question brûlante : pourquoi les figures les plus controversées du clan Bongo continuent-elles d’occuper des postes stratégiques, alors que d’autres, possédant des compétences reconnues, sont systématiquement écartées ?

Dans le système actuel, ce ne sont pas les qualifications qui priment, mais les connexions. Une gestion où la loyauté personnelle semble avoir plus de valeur que l’expertise, réduisant au silence les véritables réformateurs potentiels. Les membres de la famille Bongo ayant des aptitudes reconnues existent pourtant, mais ils n'ont vraisemblablement pas leur place dans la fausse-transition d'Oligui, qui préfère des personnes loyales voire serviles plutôt que des compétences véritablement indépendantes.

Le ridicule d'une élection déjà compromise

Cette fuite accentue le sentiment d’une élection jouée dès le départ. Entre opacité financière, maintien des mêmes figures controversées, et recettes et dépenses injustifiées, le processus électoral semble davantage servir des intérêts privés que le renouveau démocratique tant attendu.

Reste à savoir combien le référendum a réellement coûté et qui en a tiré profit. Ce scandale, dans un pays où les pratiques douteuses se multiplient sans conséquence, reflète un problème systémique. Jusqu’à quand le peuple gabonais tolérera-t-il ces abus, sans exiger des comptes ? Ailleurs, dans de véritables démocraties de telles révélations auraient provoqué la chute politique de tout un système. Mais ici, l’inertie semble reine, et le cycle de l’impunité continue.

 

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