Le Gabon et le rachat d'Assala Energy : Une opération stratégique ou un pari risqué ?
Le Gabon a récemment nationalisé Assala Energy, anciennement détenue par le fonds d'investissement Carlyle. Cette décision reflète la volonté du gouvernement de reprendre le contrôle de ses ressources stratégiques, notamment dans le secteur pétrolier, mais elle suscite de vives inquiétudes.
Un rachat controversé
L’acquisition d'Assala Energy à un prix jugé élevé par de nombreux experts met en lumière les défis économiques que le Gabon traverse actuellement. Alors que le pays tente de redresser son économie, cette acquisition risque d’aggraver la dette publique. Les infrastructures vieillissantes d’Assala nécessitent des investissements massifs pour moderniser les sites de production, alourdissant encore plus la charge financière. L’incertitude quant à la rentabilité à court terme aggrave la situation, avec des puits de pétrole encore inactifs depuis plusieurs mois en raison d'erreurs stratégiques.
Le rôle de la GOC (Gabon Oil Company)
La gestion d'Assala Energy a été confiée à la Gabon Oil Company, une entreprise nationale souvent critiquée pour ses lacunes en matière de gestion des actifs pétroliers. Son historique peu rassurant et le manque de transparence sur sa stratégie inquiètent les observateurs. Beaucoup doutent de sa capacité à assurer une gestion efficace et rentable de cette nouvelle acquisition.
Un avenir énergétique compromis ?
Ce rachat pose également la question des priorités énergétiques du Gabon. Dans un contexte mondial où la transition énergétique est de plus en plus pressante, le pays semble accroître sa dépendance au pétrole au lieu d'explorer des alternatives plus durables. L'effort financier consenti pour l'achat et la modernisation d'Assala pourrait compromettre d'autres investissements essentiels dans des secteurs comme les énergies renouvelables.